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    Au del� de la croyance : la pratique

    Suite aux nombreuses questions qui nous ont �t� adress�es r�cemment et dont la formulation la plus g�n�rique est : � Un homme ou une femme d'origine musulmane non pratiquant(e) est-il consid�r(e)� par la tradition religieuse comme �tant "hors la religion" ou plus exactement "non musulman" ? �, nous avons tenu � clarifier les choses une fois pour toute sur cette interrogation qui semble pr�occuper actuellement bon nombre de nos coreligionnaires. En prenant comme � notre habitude, comme r�f�rence pour motiver notre d�veloppement, le point de vue de la tradition islamique, nous avons r�dig� cette chronique globale et synth�tique qui tentera �ventuellement par l�occasion d�apporter une r�ponse � d�autres questions qui sont intimement li�s � la premi�re.

    D�apr�s la Loi�

    La plupart des grandes �coles musulmanes de science religieuse ne consid�rent pas le musulman qui ne pratique pas la religion comme �tant un Kafir (un infid�le), mais plut�t, comme un A'asi-Allah (un insoumis � Dieu).

    De m�me qu'il faut faire la distinction entre al-iman qui est la foi (acquis spirituel dont le si�ge est le "c�ur" ) et entre al-islam : Adh�sion totale par l'intellect � la doctrine de l'islam (qui inclut aussi le respect des interdits et obligations religieuses), il ne faut pas confondre un homme ou une femme issu de l'islam qui ne croit plus en Dieu et en son proph�te (un m�cr�ant ou un ath�e), et un musulman non pratiquant mais qui croit tout de m�me en Dieu et se reconna�t totalement dans l'islam et son dogme sans traduire sa croyance pour le moment en pratique religieuse. M�me si dans certains cas les actes et les �uvres de ce dernier n'ont rien � envier au pire des m�cr�ants, il reste tout de m�me musulman du point de vue de la Loi, tant qu'il ne renie pas l'islam et ses fondements (Ceci se v�rifie facilement par de nombreux hadiths authentiques du proph�te (PBSL) � la port�e de tout le monde).

    Cependant il convient de savoir que si la tradition musulmane distingue entre les kafirs et les musulmans (y compris les non pratiquants), elle ne m�nage nullement non plus ces derniers ; nous nous r�f�rons aux ch�timents r�serv�s par Dieu dans l'au-del� � la personne musulmane qui admet la V�rit� mais qui ne se soumet pas � la Loi issue de cette derni�re. Il est inutile de revenir sur ce point de la doctrine qui a �t� fix� par le proph�te (PBSL) lui m�me au tout d�but de l'islam et dont les nombreux commentateurs de la tradition n�ont fait que confirmer les propos depuis.

    Pourquoi donc la pratique religieuse, notamment la salat (office religieux) serait-elle si importante en islam ?

    Au-del� du caract�re obligatoire et b�n�fique de la pratique religieuse pour chacun et du lien intime � vertical � qu�elle cr�e entre la cr�ature et son Cr�ateur, il existe un autre lien horizontal souvent minimis�, dont l'action n�est pas des moindres et qui joue un r�le � social � fort important ; car l'�tre humain vit aussi parmi ses semblables et ne peut se d�tacher de cette condition tant qu'il est en vie sur Terre.

    Ce lien � horizontal �, lui donne, suivant ses qualit�s int�rieures, la possibilit� d'exercer une certaine influence sur son entourage proche ou lointain. Ceci est un fait sociologique incontestable, m�me si certains esprits pourraient �tre amen�s � penser que le fait religieux (dans le cas de la conversion � l'islam par exemple) d�fie toute logique humaine. Nous n'exposerons pas non plus ce point de vue ici car il nous entra�nerait trop loin, mais nous dirons sommairement et de fa�on g�n�rale que les rites et pratiques religieuses r�veillent chez l'homme la � tendance spirituelle � qui sommeille en lui. Ceci est � mettre non seulement en rapport avec la religion mais plut�t avec ce que l'on appelle la � nature primordiale � de l'homme (Fitratul-Insan).

    Comment donc la pratique peut-elle s'av�rer �tre utile non seulement pour le croyant mais pour son entourage �galement ?

    Il est bien admis de nos jours qu�une religion qui reste dans le domaine mental de l�homme sans aller plus loin (dans la pratique ou dans l�initiation spirituelle), d�g�n�re rapidement (en quelques g�n�rations � peine) en simple morale. Or r�duire une religion � la morale est l'ali�nation supr�me et l�erreur � �viter � tout prix ; car au contraire de A-din, la morale en tant que valeurs normatives d'une soci�t� est souvent versatile et d�pendante de facteurs purement temporels et humains. Autrement dit, la morale d'une soci�t� reste assujettie � l�interpr�tation psychologique que font les hommes � leur propre �poque de notions tel que � la justice, le bien ou le mal �...

    Prisonni�re donc de l�espace et du temps, la morale est tout sauf invariable, et sa mise en avant se fait souvent au d�triment du dogme et de la Loi. En mati�re de religion, la morale (mise en avant excessivement) prend souvent le pas comme c'est le cas dans le protestantisme sur le c�t� � rituel �, qui se trouve rapidement rel�gu� au deuxi�me plan et r�duit a un formalisme d�nou� de sens. C'est ainsi �galement que la pratique religieuse perd chez l'Homme sa fonction qualitative (inh�rente � sa nature), son principe et toute sa raison d'�tre.

    Ainsi, une fois la religion enferm�e exclusivement dans le champ mental du "croyant(e)" et la morale mise avant comme une r�f�rence de jugement ou comme un crit�rium de v�rit�, l�individu (d�tach� de ses rites et pratiques religieuses), fini t�t ou tard par ne plus entrevoir � travers ses actes les limites de la d�cence ou celles du bon sens, ni par faire la distinction entre les principes d'essence sup�rieure et une certaine � �thique soci�tale � promue avant tout � l'origine pour r�guler la coexistence profane des hommes, et dont les m�canismes sont d�sormais fond�es non sur la foi ou l'esp�rance mais plut�t sur le droit lib�rale, la comp�tition individuelle et l'int�r�t �go�ste �lev�s au rang de normes sup�rieures. Ayant � la fois un pied "dans" et "en dehors" de sa religion, il ne se solidarise gu�re avec cette derni�re que par le � propos � ou le � verbe �. Et la d�g�n�rescence ne s�arr�te pas l�, puisque pour entreprendre une telle d�marche, il faut justifier aussi son d�tachement vis-�-vis de sa communaut� et de sa tradition d�origine, en se dotant d�une certaine "assise critique" (qui ne tardera pas � ce traduire en acte) � l�encontre de cette derni�re. Peu importe qu'elle soit cynique ou subversive, du moment o� elle est rassurante pour soi m�me et originale aux yeux des modernistes. De l� � la n�gation ou la remise en question des principaux fondements de la religion il n�y a qu�un pas que beaucoup franchissent volontiers de nos jours.

    A partir de l�, on arrive ais�ment � formuler des propos tels que : � je n�ai pas besoin de craindre Dieu pour ne pas faire du mal, la morale me suffit � ou � je suis libre de faire le bien en dehors de Dieu �. C�est ainsi donc, �tape par �tape, qu�est n�e la morale ath�e que l�on nomme aujourd'hui aussi � morale la�que � ou � universelle �, invent�e � l'origine par les philosophes des Lumi�res et qui allait remplacer progressivement en Occident la morale religieuse (1), tomb�e en d�dain apr�s le d�clin de l'Eglise et l'�chec du catholicisme. De nos jours, on voit bien que m�me la morale � la�que � c'est � son tour compl�tement disloqu�e pour faire place � de simples � conventions sociales � exclusivement proc�durales et utilitaristes.

    Ind�niablement la rel�gation, de la doctrine catholique au second plan en Occident, notamment depuis l�av�nement de la fameuse � R�forme protestante � de Calvin et Luther (2) nomm�e aussi � Contre r�forme � (3) a r�duit significativement l�influence de cette religion sur le continent europ�en. Cette premi�re scission au sein du catholicisme fut historiquement capitale puisqu'elle facilitera le chemin par la suite � l'apparition de toutes les sectes h�r�tiques issues du catholicisme, depuis le 16�me si�cle (date de la R�forme) et ceci jusqu'� nos jours.

    Si ces d�g�n�rescences ont touch� le christianisme, l�islam n�est pas � l�abri pour autant. Il faut donc garder en m�moire ces �v�nement et rappeler autant qu�il le faudra aux musulmans soucieux de pr�server leur religion de l'erreur, que cette derni�re n'est pas simplement un ensemble de croyances, de rituels ou d'interdits destin�s � inculquer une conduite ou un � savoir vivre � � la communaut� musulmane. Il s'agit avant tout d'un rappel universel qui transcende tous les clivages et qui s'adresse non seulement aux musulmans mais � l'humanit� enti�re. Etant le dessein de Dieu et son message ultime pour tous les hommes, il doit rester intact et accessible par divers moyens � tout un chacun.

    En tant que musulmans nous sommes donc � m�me de v�hiculer le message divin, de montrer l�exemple et d'apporter la guidance aux gens que nous rencontrons durant notre parcours ; si nous croyons dans le message de notre religion, il devient un devoir pour nous, de ne pas garder ses convictions pour soi m�me, mais de les faire partager, de les traduire en actes, ou � d�faut pour les moins courageux ou les faibles d�esprit d'au moins ne pas les occulter ou en critiquer les pr�ceptes.

    Dans un espace si h�t�rog�ne comme l'est l'Occident, la pratique religieuse al-ibada, constitue aussi une forme parmi d'autre si ce n'est la forme la plus � naturelle � et pacifique de diffusion du message islamique : il est av�r� maintenant que c'est d'abord par la pratique et le bon comportement que l'islam s'est r�pandu et continue de le faire dans le monde, et non par l'�p�e, l'id�ologie musulmane actuelle ou le fait miraculeux comme en pourrait le penser dans un premier temps. (Voir notre chronique � Connaissez-vous Luqman ? �).

    Les �vang�listes et adeptes d'autres religions soucieux aussi de faire connaitre leur convictions religieuses, brassent des millions de dollars en faveur de leur cause et ne m�nagent nullement leur peine pour propager leur religion en affichant sans complexe leur foi. Qu'en est-il de nous musulmans ? Sommes-nous condamn�s � �tre de simples observateurs non agissant dans un monde de plus en plus complexe et hostile envers nous ? Doit-on nous conformer � croire mentalement sans plus, esp�rant que cela changerait notre condition et le monde dans lequel nous vivons ? Dieu nous enseigne dans son saint livre � qu'Il ne change pas un peuple sans que ce dernier ne se change par lui-m�me �.

    Ce changement n�est nullement une r�volution, ni une �volution comme veulent nous le faire entendre les nouveaux penseurs modernistes issus de l�islam. Il s�agit d�abord d�un retour stricto senso aux sources de la tradition musulmane pour repartir sur de bonnes bases et � la lumi�re de notre �poque vers un redressement individuel, puis collectif de la communaut� ; telle est la vraie nahda. Pour cela le changement doit advenir d'abord de soi m�me, avant de s'inscrire dans la dur�e et de s'�tendre par l� commod�ment � d'autres horizons.

    La premi�re des �tapes pour r�aliser ce changement est de se r�approprier une conscience religieuse � active � ou une � intuition spirituelle �. Cette derni�re qui fait tant d�faut � beaucoup de nos coreligionnaires aujourd'hui, est une facult� inn�e � l'homme et cong�nitalement fix�e en lui ; si elle se voile parfois par une "morale" quelconque ou par des sch�mas de pens�e n�fastes que l��tre acquiert durant son cheminement intellectuel et suivant l'environnement dans lequel il �volue, elle ne peut nullement disparaitre � jamais (4). Elle peut se r�activer � tout moment comme par un � d�clic �. Pour cela il faut que le � borgne � d�esprit d�laisse dans un premier temps toutes les habitudes mentales qui constituent un obstacle � la spiritualit� et � la pratique religieuse pour revenir progressivement vers la religion (e-tadayoun). Tel est le mode op�ratoire pour retrouver le sentier de la vertu, la voie de la rectitude : Ad-dinoul-Kayim.

    Puisse Allah nous pr�server tous de l'�garement et qu'il nous guide vers le chemin de la V�rit�.

    (1) Lire � ce sujet BAUB�ROT Jean, La morale la�que contre l�ordre moral, Paris, Seuil).
    (2) Luther affirme dans sa � R�forme �, que pour �tre sauv�, il suffit � l'homme d'avoir la foi, qu�il appelle aussi la confiance en Dieu, il d�clare aussi que toutes les traditions (rites et pratiques) n�on conforme � la lecture de la Bible sont � rejeter, et proclame que cette derni�re est l�unique source de foi.
    (3) Car cette derni�re portait sa contestation entre autre sur les rites et pratiques religieux formant partie de la tradition chr�tienne.
    (4) D�o� l�enseignement proph�tique qui dit : que tant il y a vie, la porte de la r�demption (babu a-tawba) reste ouverte aux hommes.

    Auteur: Souhayl.A & Lionel.J
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    Derni�re mise � jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 11106743
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